Petit/Maxi Récap' d'une semaine en famille

Ça commence à faire un petit moment qu'ils sont partis mais j'allais pas écrire quand mes parents étaient là. Ni quand il ne restait plus que Kevin. Et cette semaine il a fallu que je me remettre dans le rythme, que je me console de voir ma chambre toute vide, que je retourne à la BU et que je rattrape tous mes devoirs et cours en retard. Et c'est pas encore fini !

Et écrivant que je rend compte que mes parents sont partis seulement depuis 10 jours et Kevin depuis même pas une semaine. J'ai l'impression que ça fait bien plus que ça, au moins deux semaines ! D'un côté ça veut dire que ma semaine était super occupée. D'un autre, ça vaut aussi dire qu'ils me manquent déjà. J'ai hâte de revenir pour Noël. Pour voir ma maison, ma 'tite famille, ma sœur, mes grands mères et mes chats. Pour voir Kevin. Et puis les zamis, ceux qui seront pas retournés dans leur campagne natale pour les fêtes (svp, partez pas trop tôt !! Je m'éclate ici mais vous me manquez les enfants!). Et puis pour boire du bon vin, manger du camembert avec du vrai beurre salé sur de la vraie baguette en attendant que la super côte de bœuf finisse de cuire. A croire que je suis obsédée par la nourriture ! (… Et du fois gras maison, du saumon fumé bon et pas trop cher, des bulles, les vrais lardons, de la crème de marron, des marrons suisse, du chocolat côte d'or, du jambon de Paris, de l'andouillette, des rillettes...)

[/épisode nostalgique]

Or donc, la famille a débarqué samedi soir. Pour l'info, ils sont partis vendredi midi (de Paris pour la famille et de Nantes pour Kevin). Tout le monde s'est retrouvé à Cherbourg pour prendre le bateau jusqu'à Rosslare en Irlande (sud). Ils y ont passé la nuit (à peut près en même temps que la tempête qui a fait pas mal de dégâts en Angleterre puis aux Pays Bas) puis ont remonté toute la côte est de l'Irlande pour débarquer à Elms Village vers 17h.

Là on a mangé des courgettes et du vrai rôtis que maman elle avait préparé. Miam ! (Ma première viande rouge depuis que je suis arrivé ici!) A cinq dans ma cuisine sous-équipée, avec d'autres colloc' qui venaient faire leur petit repas, c'était un joyeux spectacle ! Puis ils sont allé à la découverte de leur hôtel, situé en face du ciné, avec fenêtre donnant sur l'entrée d'un pub/club, ils ont moyen apprécié l'ambiance !

Dimanche : côte nord. Pour y aller on a pris la route qui longe la mer, parce que « l'autoroute c'est chiant, c'est tout droit » (citation paternelle plus ou moins exacte). Ça nous a pris beaucoup plus de temps mais on a eu raison parce que c'était super joli. La campagne était toute mordorée, ça change de l'herbe verte du jardin botanique à côté de la fac. On voyait la mer, les vagues, le vent l'écume. Il faisait à moitié tempête et à moitié presque beau, du coup on a eu droit, sur toute la journée, à un défilé d'arcs-en-ciel. Magnifique.

 Sur la route on s'est arrêtés à Carrick-a-Rede Rope Bridge. Entre le lieu où on achète les tickets et le pont proprement dit, il y a un petit chemin de 1 km à parcourir le long de la falaise, c'est super joli. Là encore on a eu droit à des supers couleurs et du soleil pour éclairer tout ça. Le pont en lui même ne casse pas trois pattes à un canard, c'est juste un pont sécurisé entre deux cailloux et puis c'est tout. Si jamais vous voulez y aller pour profiter de la vue, c'est pas la peine de payer pour aller sur le pont. Par contre suivre le sentier pour aller jusqu'au point de vue et le voir de loin, c'est chouette. Plus que le pont en lui même, qui est sécurisé, aménagé, surveillé pour accueillir touristes et groupes scolaires, c'est l'histoire du site qui est intéressante. Il a été construit il y a plus de 300 ans par des pêcheurs de saumons pour accéder au caillou et y attraper les saumons lors de leurs migrations. Au début le pont était constitué de planches éparses et d'une seule corde pour main courante. Imaginer les gars retraverser le pont avec le type de tempête qu'on a eu ce jour là, une main sur la corde, dans l'autre les saumons pas complètement assommés... C'est plutôt impressionnant.

Puis direction Giants Causeway, la jetée des géants. J'y était déjà allé au début de mon séjour donc j'étais moyen motivée. Sauf que la première fois c'était encre un peu l'été et la marrée était plutôt basse, la mer était calme et le soleil était largement présent. Ce jour là en revanche, comme je l'ai déjà dit, c'était tempête. Le vent était tellement fort que des fois il valait mieux arrêter d'avancer et s’accroupir le temps que les rafales passent. La mer était (peut-être) haute et était très agitée. Ce n'était plus des vagues mais des rouleaux vraiment impressionnants. Ils venaient s'écraser sur les cailloux, les uns après les autres, sans répit. Du coup on n'avait pas le droit d'aller partout. Mais le site n'était pas fermé alors que ça pouvait être vraiment dangereux avec la mer et le vent. Il y avait des petits bonhommes de la sécurité pour gâcher nos photos et nous dire de ne pas aller plus loin. Les cailloux étaient recouvert de gros morceaux d'écume qui s'envolaient avec les rafales, donnant l'impression qu'il neigeait. C'était génial !

Pendant que les parents faisaient les pépés et rentraient tranquillement vers le centre d'accueil, Kevin, mon frère et moi on est allé voir l'orgue de l'ogre, par le petit chemin de randonnée le long de la falaise. C'est là que c'était le plus impressionnant. Au bout du chemin, sur la pointe, le vent était vraiment fort, concentré sur quelques mètres. Et ça ne soufflait pas par rafales mais constamment, donc pas moyen d'attendre que ça se calme avant de reprendre le petit chemin pour revenir. On y est resté un moment, à patauger dans la gadoue et à tenir nos bonnets. Puis on s'est lancé dans la descente, et là, pouf ! À peine une petite brise.

On a retrouvé les pépés dans le centre et on a mangé nos sandwichs et salades là avant de reprendre la route pour Bushmills.

On a visité l'usine, guidé par un Irlandais avec un coquard magnifique sur l’œil gauche et un cheveux sur la langue. On a vu toutes les étapes de la fabrication du whisky. On fait cuire les graines, leur fait prendre un bain pour les faire macérer gentiment pendant plusieurs heures. Puis on distille tout ça, trois fois pour le Bushmills alors que pour les autres whiskys c'est que deux fois. Si je me souvient bien, ils arrivent à une liqueur à 84% d'alcool, qu'ils diluent ensuite pour redescendre autour de 60%. Puis tout ça va reposer dans des tonneaux. Ils achètent que des tonneaux de seconde main à des marques de whisky pourries. Ils en achètent aussi qui ont contenu de l'alcool de cerise, pour faire les whiskys Cherry. Au bout de 20 ans de maturation, les tonneaux sont à moitié vides.

Après les tonneaux, l'usine de mise en bouteille. Comme c'était dimanche, tout était arrêté mais on a eu droit à un petit film. Tout est automatisé, remplissage, collage des étiquettes, bouchons, marques de sécurité... Avant la mise en cartons (automatique aussi) les bouteilles sont vérifiées par un humain pour voir si l'allure, la couleur et tout et tout correspondent aux attentes du client.

Puis direction le bar où on a droit à un verre gratuit compris dans le billet. Comme j'étais malade, j'ai pris une sorte de grog, whisky chaud avec du sucre. Ça a un nom mais j'ai pas retenu, c'est bien dommage. On voulait acheter des bouteilles à la boutiques, mais c'était trop cher. Au retour mes parents ont trouvé un coffret moins cher qu'à l'usine, au comptoir irlandais de Cherbourg.

On a poussé Jusqu'à Derry et on y est arrivé en même temps que la nuit. On est allé voir le mur, quelques peintures et les remparts avent de redescendre et dîner dans un vrai pub avec de la moquette. Au menu : burgers, Irish stew et Guiness pie. En dessert : gaufre liégoise, chocolate fudge cake et carrot cake. Arrosé de Guiness bien sûr.

Puis retour sous la pluie par l'autoroute.

Lundi : West Belfast. Les briques, les peintures murales, le mur, les grillages, les drapeaux, les pauvres. Le cimetière catholique et, cinq minutes à pieds plus loin, le cimetière protestant. Le cimetière catho a une magnifique vue sur la campagne et la ville. Le cimetière protestant n'a pas cette vue mais a été pensé dès sa création comme un parc. Ce lundi il y avait un groupe d'enfant qui faisaient de l'escalade sur un mur mobile.

Dîner à la Botanic Inn, Buy one meal, get one free. On s'est fait plaisir ! Burgers (encore), wraps et plat Irlandais à base de viande grillée et plein de patates écrasée (ils connaissent pas la vraie purée. Un jour faut que j'en fasse une!). Le tout pour des clopinettes.

Mardi : moi j'avais cours alors j'ai laissé tout le monde se débrouiller dans Belfast. Ils sont allés vers Titanic et m'ont ramenés des réduction sur mon prochain billet !

Mercredi : Voyage scolaire à Dublin. Parents, petit frère et Kevin ont tapé l'incruste dans le car et dans les visites.

Comme c'était scolaire et que c'était sur la rénovation urbaine, on a visité Temple Bar et les Docks. Les docks ont été refait il y a quelques années et ça fonctionne pas mal. Ils ont mis plusieurs bâtiments à l'architecture plus ou moins chouette autour d'une place. La place est organisée autour d'espèces de sculptures, des piquets rouges un peu dans tout les sols et des cailloux qui sortent du sol. Avec, en prime, des motifs au sol. Et du revêtement vert avec des morceaux de verre dedans.

Je sais pas pourquoi, mais on a visité un hôtel ***** sur cette place. J'ai pas suivit les explications, mais tout le monde avait l'air de trouver ça génial. J'ai surtout retenu qu'ils ont fait des chambres plein sud dans lesquelles on ne peut pas ouvrir les fenêtre : tout l’hôtel fonctionne à l'air climatisé, beark. Dans le hall, l'architecte a trouvé un concept : il vient de je sais plus où dans le sud de l'Europe et est tombé amoureux des cailloux de la côte nord, du coup il a voulu les remettre dans le plafond. On a donc un hall d'entrée et un restaurant dont le plafond fait plus d'un mètre d'épaisseur et dans lequel des formes aiguës rappelant de gros cailloux sont taillées. Les étudiant trouvaient ça magnifique, mais personne n'a réussit à m'expliquer pourquoi. J'ai juste trouvé ça oppressant. Les deux salles auraient pu avoir une super hauteur sous plafond mais tout est aplatis par ces faux cailloux aux tranches rectiligne et de couleur blanc cassé.

Par contre au sixième étage ils ont un toit terrasse, et ça, malgré le vent, c'est chouette. La moquette dans les couloirs noirs aussi elle était chouette.

On s'est arrêté à plusieurs endroit de Dublin pour voir une église transformée en restaurant (et accessoirement manger un Burger King dans le centre commercial d'à côté) une autre église transformée en petit théâtre et salle de fêtes, un immense espace publique vide qui ne fonctionne pas à la limite de Temple Bar, et puis le quartier Temple Bar. C'était la troisième fois que je venais à Dublin et à chaque fois j'étais passé par le quartier. On avait parcouru les rues, pris quelques photos de bars, notamment celui qui s'appelle Temple Bar et puis c'est tout. On a passé un max de temps dans ce quartier. Les profs nous ont montré plein d'endroits chouettes qui on été refait récemment. Dont une petite cours à l'intérieur d'un îlot. La cours fait office de place de marché. Ils ont mis des parasols qui récupèrent la pluie et protègent du soleil. Il y a quatre banc autour de la cour, pliables et déplaçables. Sur un mur, un écran de cinéma pour des projection à l'extérieur. De l'autre côté du mur il y a le cinéma, installé dans une ancienne usine transformée en petit centre culturel. Super chouette.

On est rentré avec le car, assez tôt mais crevés. Dîner à la Botanic In encore une fois.

Et puis j'ai dit au revoir à mes parents et à mon frangin, qui partaient le lendemain matin pour récupérer le bateau du retour à Rosslare. Kevin est resté.